Aamir Khan, de son vrai nom Mohammed Aamir Hussain Khan, acteur, producteur, réalisateur et scénariste indien, est né le 14 mars 1965 à Mumbai.
Il est le fils ainé de Tahir Hussain et Zeenat. Il est issu d’une famille musulmane célèbre dans l’industrie du cinéma indien : son père, Tahir Hussain est producteur, son oncle, Nasir Hussain et son cousin, Mansoor Khan, sont réalisateurs.
Il s’est marié en 1986 à Reena avec qui il a eu deux enfants : un fils, Junaid, et une fille, Ira. Il a divorcé en 2002 pour épouser ensuite Kiran Rao en janvier 2006. Kiran Rao et Aamir Khan ont un fils, Azad, né en 2011.
Il débute tôt, dès l’âge de 8 ans, dans le cinéma dans le film « Yaadon ki baarat » de Nasir Hussain en 1973 mais abandonne rapidement le cinéma pour le tennis amateur.
Sa carrière commence vraiment à l’âge de 23 ans dans le film « Qayamat se Qayamat tak » où il fait ses débuts avec Juhi Chawla, sous la direction de son cousin Mansoor Khan et qui conte l’histoire d’amour de deux personnes issues de familles ennemies. Il obtiendra un premier prix, celui du Meilleur espoir masculin aux Filmfare Awards 1989.
Son premier grand succès vient en 1990 avec le film « Dil » de Indra Kumar avec Madhuri Dixit, la star féminine des années 1990.
Suivent ensuite plusieurs films : « Dil Hai Ki Manta Nahin», « Jo Jeeta Wohi Sikandar », « Hum Hain Rahi Pyar Ke », « Andaz Apna Apna » et « Rangeela » où il démontre son talent dans des rôles assez variés et, en 1996, « Raja Hindustani » de Dharmesh Darshan lui permet de remporter un premier Filmfare Award du Meilleur acteur.
2001 marque un tournant dans sa carrière avec son plus gros succès grâce à « Lagaan » de Ashutosh Gowariker dont il interprète le rôle principal et qu’il produit en créant sa propre société de production, Aamir Khan Productions. « Lagaan » qui relate la lutte de paysans indiens contre le colonisateur britannique au travers d’un match de cricket, est un véritable succès en Inde et à l’étranger : il est sacré meilleur film de l’année aux National Film Awards et est nommé à l’Oscar du meilleur film étranger.
En 2001, la jeunesse urbaine indienne le plébiscite dans « Dil Chahta Hai » de Farhan Akhtar.
Il reste ensuite absent des écrans pendant presque 4 ans et revient en 2005 avec « Mangal Pandey: The Rising » de Ketan Mehta, film historique retraçant la vie d’un cipaye qui se révolte contre la Compagnie anglaise des Indes orientales.
En 2006, avec « Rang De Basanti » de Rakesh Omprakash Mehra dans lequel il joue le rôle de Daljeet, il remporte le titre du meilleur acteur aux Filmfare Awards 2007. Le film bénéficie aussi des prix du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure musique, meilleure image, il est également sélectionné au BAFTA 2007. Il raconte l’histoire de six jeunes Indiens qui aident une anglaise à filmer un documentaire sur les combattants de la liberté pour l’Inde et les événements qui les conduisent à revivre ce combat pour la liberté et la vérité. La même année, il joue dans « Fanaa » de Kunal Kohli avec Kajol, un drame romantique sur fond de terrorisme.
Aamir Khan réalise, interprète et produit « Taare Zameen Par » en 2007, film traitant de la dyslexie. Cette première réalisation est un succès critique et commercial qui lance la carrière du jeune Darsheel Safary dont l’interprétation reçoit éloges et récompenses.
En 2008, dans « Ghajini » de A.R Murugadoss, remake du film américain « Memento », il interprète un homme atteint d’amnésie qui veut venger sa petite amie assassinée par des malfaiteurs. Ce film est le plus gros succès commercial de Bollywood en 2008, réalisant un record d’entrées sans précédent dans le cinéma indien.
En 2009, il joue dans « 3 Idiots » comédie de Rajkumar Hirani dans lequel il interprète un étudiant en ingénierie original et non conformiste. Le film rafle de nombreux prix aux Filmfare Awards 2010 et aux Star Screen Awards et il bat tous les records d’entrées, devançant « Ghajini ».
En 2011, il produit « Dhobi Ghat », film intimiste réalisé par sa femme Kiran Rao dans lequel il interprète Arun un des 4 rôles principaux.
Fin 2012, on a pu l’apprécier dans « Talaash », un film sensible de Reema Kagti avec Kareena Kapoor et Rani Mukherjee. Puis à noël 2013, il renoue avec les succès phénoménaux en incarnant le méchant dans « Dhoom 3 » de Vijay Krishna Acharya.
Fin 2014, c’est dans une comédie satirique « PK » que le public le retrouve dans le rôle d’un alien débarqué sur terre.
En 2016, il joue dans « Dangal » de Nitesh Tiwari, film basé sur l’histoire vraie de Mahavir Singh Phogat, qui a enseigné la lutte à ses filles Geeta Phogat et Babita Kumari puis en 2017 dans « Secret superstar » de Advait Chandan et enfin en 2018 dans « Thugs of Hindostan » film d’action réalisé par Vijay Krishna Acharya.
Aamir Khan n’est guère attiré par les mondanités et participe rarement aux cérémonies de remise de prix. Il a la réputation d’être un acteur très perfectionniste, exigeant et qui sélectionne ses films avec soin. Il recherche les scénarios intelligents, bien construits et souvent comportant une thématique forte : la lutte contre la colonisation et les castes dans « Lagaan » et « Mangal Pande »y, le système éducatif dans « Taare Zameen Par » et « 3 Idiots », le terrorisme dans « Sarfarosh » et « Fanaa », la corruption dans « Rang De Basanti ». Il a tourné également des films d’auteur, comme « Earth », de Deepa Mehta, en 1998, qui relate la période violente de la partition en Inde.
Un peu caméléon, il est capable d’interpréter brillement tous les genres de rôles : comique, dramatique, romantique, psychopathe, historique, etc… et de se transformer physiquement afin de se fondre dans ses personnages.
Parallèlement à sa carrière d’acteur, Aamir Khan est engagé dans la production cinématographique pour soutenir des films, des réalisateurs ou des acteurs qui ont sa confiance par le biais de Aamir Khan Productions fondée en 1999. En plus de la production réussie de « Lagaan » et de « Taare zameen Par » évoquée plus haut, il produit en 2008 « Jaane Tu Ya Jaane Na » réalisé par Abbas Tyrewala dans lequel son neveu Imran Khan fait ses débuts. Le film se classe à la septième place du box office indien. Il revient à la production en 2010 avec Peepli Live réalisé par Anusha Rizvi qui traite, sous forme de satire, de la pauvreté dans le monde rural et du suicide des agriculteurs en Inde.